Conte choisi, raconté et joué par les enfants et professeurs de l’association éducation sans frontières (AESF) à Bobo Dioulasso( José le narrateur )

Il y a longtemps, très très longtemps, dans un village nommé Bala, vivait une famille de griots. Comme il est de coutume en Afrique, dès le premier chant du coq, chacun part pour ses activités.

La mission du petit griot Beré était d’assurer le transport du bois de chauffe pour faire cuire le repas quotidien de la famille.

Un jour, il s’aventura dans la foret pour accomplir sa mission. Il ramassa une tige par - ci , une autre par là.

Soudain sur son chemin, voici une jolie tige bien droite et épaisse qui attire son attention. Il l’a prend et commença à la cogner contre les deux autres précédemment ramassées.

Soudain il entendit un son, il s’arrêta, il continua à cogner les tiges et de jolies mélodies se faisaient entendre de l’autre coté de la forêt.

Curieux, comme il est, il décida d’aller voir d’où provenaient les sons. Il marcha, marcha et un instant après, le voici sous un grand arbre couvert de gros feuillages.

Il entendit donc une voix qui l’appelle :
  « Beré, Béré, n’ai pas peur, c’est moi le génie de l’arbre, c’est moi qui t’ai ait venir jusqu’à moi. A cause de ton courage, je voudrais te donner un secret. La dernière tige que tu as ramassée provient de cet arbre. Tu peux grimper et couper quelques branches. A ton retour, chez toi tu es fera sécher au petit feu et tu les remettras à ton père qui pourra leur faire des sons mélodieux car tu n’a pas encore l’âge de la sagesse. »

Arrivé à la maison, Béré obéit aux recommandations du génie.

Son père fait sécher les branches et avec une baguette, il tape dessus, mais aucun son ne se fait entendre. Il essaye et réfléchit profondément. Un instant après, il comprit que les tiges à même le sol ne pourront jamais donner de son. Alors, il fit de petits trous dans le sol, posa les tiges les unes à coté des autres pour recouvrir les trous et il recommença à taper sur les tiges.

Celles-ci donnent maintenant divers sons très bons à entendre. Il fut donc imité par tout le village et au fur à mesure, les villageois ont commencé à moderniser cet instrument.

Ainsi le Balafon fut crée et Béré est devenu le meilleur balafoniste du village. C’est à partir de là que le balafon à pris le nom du village Bala ou il a été crée et chaque soir au clair de lune, les filles et garçons se retrouvent sur la place publique pour danser aux sons du balafon.